Kegrea | Angoulême

Peintre autodidacte, Kegrea a baigné depuis l’enfance dans une famille d’artistes, illustrateurs et peintres à leurs tours. Après 10 ans de bombes dans la rue, de fresques murales sur des façades, Kegrea se rapproche du travail en atelier en choisissant pour outil fétiche le pinceau. Il choisit le travail sur toile et oriente ses recherche autour de la mémoire. “Je construis un projet autour du souvenir, de la trace que l’on peut laisser de notre passage. C’est le fil rouge d’un travail d’une année qui a abouti à la réalisation d’un livre, Forgotten People”, indique l’artiste. Kegrea pénètre dans des maisons abandonnées dans l’Ouest de la France, et y découvre des photos. Il les reproduit en peinture sur les murs de la maison, pour leur donner une nouvelle vie. Puis, il exporte ces mémoires et ces souvenirs perdus, les travaille sur toile et expose à Bordeaux ou à Los Angeles. Ici, dans Dédale, Kegrea a poursuivi l’installation avec des objets dénichés à Emmaüs afin de reproduire l’identité de ces vieilles maisons abandonnées. Cette famille, originaire de Cognac, vit une nouvelle fois à travers le regard du visiteur. Kegrea y expose des photos de vacances, de repas de famille, des scènes de vie capturées dans les années 60 ou 70. “Cette archéologie contemporaine nous renvoie à notre propre histoire, à la trace que nous allons laisser dans ce monde”, indique Kegrea, invitant à réfléchir sur nos existences. Dans certaines photos, on peut ainsi retrouver des éléments de décor qui se reproduisent sur les tableaux. Kegrea joue avec les détails, proposant une pièce à l’encontre de toutes celles qui se trouvent Dédale. Une pièce qui marque les esprits et qui nous plonge dans des souvenirs oubliés, des mémoires de familles perdues et retrouvées.

FB : Kegrea Theugliphe

IG : kegrea

www.kegrea.com