RCF1

Depuis plus de 30 ans, Jean Moderne, alias RCF1 graffe son blase sur les murs de Paris. Parmi les premiers Français à investir la rue parisienne de street-art, avec son petit « pictograffiti » en forme de fantôme, RCF1 est un peu le doyen. Il a quitté récemment la capitale pour s’installer dans le Morbihan et en a profité pour occuper un box au niveau 1. A la fois plasticien, photographe, peintre et DJ de soul musique, Jean a imaginé une pièce en noir et blanc où l’invisible côtoie le visible. Le sol est recouvert d’un damier, au centre trône une pyramide noir et blanche. « J’ai voulu cette installation comme un vortex d’ondes positives, un porte vers une autre dimension, entre ombre et lumière », explique-t-il. La veille de son arrivée à DéDalE, Jean Moderne a perdu un être cher. Sa peine, si grande soit-elle, il l’a transformée en énergie pour créer une pièce unique. « Cette pyramide doit ouvrir les esprits sur le connu et l’inconnu, le visible et l’invisible ». Derrière, son graff en freestyle se déploie comme un tourbillon autour du vortex. « J’ai voulu quelque chose de très magnétique. Créer une porte qui me rapprocherait de cet ami perdu ». Loin de verser dans l’ésotérisme, RCF1 invite les visiteurs à y trouver leur propre degré de lecture. « Je veux que les gens ressentent plus qu’ils comprennent », conclut-il.